"I'm not waiting about nothing from you"
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TRAINS
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Slow Science La Désexcellence

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Dédié à ma sieste

Le soleil est brisé,
Même si, je ferme mes yeux,
Je me sens le soleil.
Je me sens bien.
Je m'ouvre les yeux,
Je me sens le soleil.
Je me sens bien.

Mes yeux sont ni fermés ni ouverts.
Le soleil me couvre ma joue.
C'est doux, c'est frais.

J'entends le son du mouvement.
Je sens les nuages qui marchent sur le ciel.
Je soleil touche ma peau.
Je me sens bien.
Je me sens le cœur ralentir.
Mon poumon monte et descend.
J'embrasse la terre.

Mon sommeil ne m'amène pas jusqu'au fond du noir
Je reste sur la fin du blanc,
Comme un espace vide et silencieux.
A travers les murs, j'entends les bruits de la
Vie.

Je suis avec vous,
Mais, je ne suis pas avec vous.

Ah-ah
Quelle belle sieste.


Soo-Young Kwon

Pour pratiquer le « sommeil avec une clé »…

Asseyez-vous dans un fauteuil osseux, de préférence de style espagnol, la tête renversée appuyée sur le cuir tendu du dossier.

Vos deux mains doivent pendre en dehors des bras du fauteuil auxquels les vôtres seront soudés dans un affaissement de totale relaxation.

Dans cette position, vous tiendrez une lourde clé que vous garderez suspendue, serrée délicatement entre les extrémités du pouce et de l’index de votre main gauche.

Sous la clé, vous aurez au préalable placé par terre une assiette à l’envers.

Ayant terminé ces préparatifs, vous n’aurez qu’à vous laisser envahir progressivement par le sommeil serein de l’après-midi, comme la goutte spirituelle d’anisette de votre âme montant dans le cube de sucre de votre corps.

Lorsque la clé tombera de vos doigts, le bruit de sa chute sur l’assiette retournée vous réveillera sûrement, et vous pouvez être sûr également que ce moment fugitif, où vous avez à peine perdu conscience, et pendant lequel vous ne pouvez pas être certain d’avoir vraiment dormi, est entièrement suffisant vu que vous n’avez pas besoin d’une seconde de plus pour que votre être physique et psychique tout entier soit reposé.

Je dois ma connaissance du sommeil avec une clé au fait qu’il fut pratiqué par les capucins de Tolède.

Mais, plus tard, revenant de Genève en automobile avec mon grand ami le peintre José Maria Sert, celui-ci m’expliqua, dans une conversation mémorable sur les différents types de sommeil selon les arts, que « le somme avec une clé » était traditionnellement pratiqué par les peintres aviso des dessins architectoniques, qui avaient besoin, pour exercer leur métier, d’une main exceptionnellement sûre et calme.


Salvador Dali
<-- (à écouter à faible volume)
Peut on dormir au travaille?
En fait, oui. Dormir au bureau est tout à fait envisageable. « Tout ce qui n'est pas interdit par la loi est permis. Et là, le code du travail n'émet aucune interdiction sur le sujet », explique Laurent Parras, avocat parisien spécialisé en droit du travail.

Le droit à la paresse - Paul Lafarge

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La paresse comme vérité effective de l’homme - Kasimir Serinovitch Malevitch



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L'économie de l'attention - Yves Citton



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My Bed, 1998
Tracey Emin

Lundi 29 juillet :

Je suis sur le canapé de l’atelier, j’ai trainé sur mon téléphone et surtout sur Instagram, pour passer le temps quand je mange mes galettes de riz et quinoa que je trempe dans du humus. Je me mets de la musique et commence à faire deux, trois voire quatre sudokus jusqu’à ce que je me résonne et commence à lire Platon, Premiers dialogues, juste la partie Hippias Majeur que Camille m’avait conseillé de lire. Une sorte de notice se présente avant le dialogue, je tente de la lire mais me déconnecte assez vite du texte. Je laisse donc tomber et attaque directement la suite. J’ai préalablement baissé la musique histoire de me concentrer pleinement à ma lecture. Le dialogue porte sur le beau. Très vite, je sens que je n’arrive plus à me concentrer à lire, je la vois venir à moi de plus en plus vite : la sieste. En même temps, j’ai changé de position : je suis passée d’assise à avachie pour terminer couchée. J’avais bien entendu déjà enlevée mes chaussures pour plus de confort. Là, je sens que je ne vais pas tarder à sombrer. Je pose donc le livre à côté de moi, et comme pratiquement chaque après-midi, je sombre très rapidement. Je me réveille une première fois, je regarde l’heure mais sans vraiment la regarder. La musique tourne encore, je décide de l’arrêter, de toute manière je ne l’écoute plus. Je suis ravie de cette sieste. Je me rendors, même si je ne suis pas sûr d’être encore fatiguée. Je finis par me réveiller, regarde l’heure : j’ai beaucoup trop dormi, deux heures je dirais même. Maintenant je regrette cette sieste.

Jeudi 1er aout :

Je suis sur le canapé de l’atelier, je suis arrivée il n’y a pas très longtemps. Camille m’a demandé d’arriver le matin et me voici. Lui n’est pas encore arrivé je suppose et il ne répond pas à mon message. Je décide donc de continuer ma lecture de Platon : je pense être apte à le lire avec attention. J’avance assez vite le dialogue qui est relativement intéressant. Mais voilà que cela me reprend, en même temps j’ai dû me lever plus ou moins tôt et comme d’habitude je me suis couchée tard. Me revoici tentée par une sieste qui de toute manière, m’attire petit à petit. Et je sombre, couchée sur le côté comme je n’ai même pas pris le temps d’enlever mes chaussures. Je n’ai pas vraiment fait attention au temps que celle-ci a duré mais je suppose entre une demi-heure et une heure. Je me réveille surprise par le téléphone qui sonne : c’est Camille.

Je suis sur le canapé, Vincent vient de descendre au musée rejoindre son père et je retrouve ma tranquillité. J’ai attaqué Pur Jus de Fabrice Croux, une lecture demandant moins de concentration que la précédente. La musique de fond que je me suis mise est celle des films de Miyazaki en version piano/relaxation avec en plus en fond, des bruits de grillons. L’ambiance m’amuse et m’apaise comme il fait encore relativement jour en cette fin d’après-midi. La lecture avance vite vu la taille du texte et la quantité de celui-ci. Et revoilà le moment où je fais l’erreur de m’allonger. Je me dis juste que fermer les yeux me ferais du bien et que vu le nombre de fois que j’ai baillé en jouant avec le fils de Camille, ça ne peut pas me faire de mal. Je garde donc mon livre à la main, les bras en arrière pour avoir plus d’espace et la musique en fond. Comme ce matin, ma sieste ne dure pas très longtemps (même si on peut dire qu’une demi-heure voire une heure c’est déjà pas mal). Cette fois, le réveil est relativement désagréable : j’ai les bras complètement endolories, je n’aurais pas pu trouver pire comme posture pour dormir. Camille m’avait envoyé un message, je descends au musée, au moins je bougerais un peu et regrettant déjà cette sieste qui m’a plus fatiguée que reposée.

Samedi 3 aout :

Je suis dans mon lit, je ne l’ai pratiquement pas quitté de la journée. C’est la fin de l’après-midi et je ne me remets toujours pas de cuite de la veille. J’alterne donc entre mon téléphone et des vidéos sur YouTube. Je suis tiraillée entre ma tête et mon ventre. Pour essayer de faire passer ça je me laisse donc emporter par le sommeil. Ça m’apprendra à sortir et dormir cinq heures.

Mercredi 6 aout :

Je suis sur le canapé de l’atelier, je viens juste de remonter du musée. J’ai fait la permanence avec Andrejs et deux filles. Avec le nombre qu’on était, je ne servais à rien surtout que leurs discussions en estonien, je ne les comprends pas. Le calme est plus qu’agréable, ça change du brouhaha continu qu’il y a au musée avec toutes les consoles perpétuellement en train de fonctionner. Je continue donc mon livre, la concentration est nettement plus facile d’ailleurs. Le seul fond sonore que j’ai est la pluie qui apaise et rafraichie l’air. Se coucher sur le côté est toujours agréable et bien évidement je sais où cela va me mener. Je garde quand même mon livre dans la main mais posé sur mon ventre, donc dans tous les cas, je suis sûr de ne pas le lire. La sieste vient donc à moi et je passe un moment très relaxant. Quand je me réveille de celle-ci, seulement une demi-heure est passée ! je suis ravie et étonnée je tente même de me recoucher pour voir si une suivante est imaginable, mais non c’était rapide mais bénéfique. Je finis quand même mon livre, il ne me reste que quelques pages.

Vendredi 9 août :

Je suis sur le canapé de l’atelier, j’écoute de la musique et pour une fois, la seule chose que je voudrais c’est dormir. Je me suis levée super tôt par rapport à d’habitude, j’ai vu beaucoup de monde et j’ai passé du temps au musée. C’est enfin mon moment de répit. Je me couche volontaire et en attendant que ça vienne mais bien évidement c’est quand on veut faire la sieste que celle-ci ne vient pas. En même temps j’ai bu trois cafés aujourd’hui et je ne bois jamais de café. Je persiste quand même mais les idées fusent dans ma tête ce qui clairement ne n’aide pas.

Tant pis, je profite du rayon de soleil qui réchauffe mon visage, je somnole tout de même et abandonne au bout d’une demi-heure.

Mercredi 14 août :

Je suis sur le canapé de l’atelier, je viens juste d’arriver et l’après-midi est déjà bien commencé. J’attaque le livret d’exposition du musée EKKM car je n’ai pas encore pris le temps de le lire, tout en écoutant de la musique. J’ai apporté mon enceinte comme ça j’ai un meilleur son, même si ça ne m’aide en rien dans ma concentration déjà merdique au départ. D’ailleurs ma lecture ne dure comme d’habitude pas très longtemps car malgré moi, la fatigue se fait sentir et donc la sieste. Je me demande comment c’est possible d’avoir encore envie de dormir après la nuit et la grâce matinée que je viens de me faire. Mais ne sachant pas lutter, je me couche sur le côté (j’étais déjà bien avachi avant cela) et sombre d’une rapidité extraordinaire et incompréhensible dans un sommeil assez profond. Il ne semble avoir eu le temps de rêver et fut réveillée par ma musique très délicatement. J’ai quand même tenté de me rendormir, car après tout on ne sait jamais, mais en vain. Cette sieste d’une demi-heure, il me semble, m’a fait du bien pour une raison que j’ignore et comme ma journée n’avait pas été productive, autant qu’elle le soit jusqu’au bout.

Mardi 20 août :

Je suis allongée sur le sol de la galerie, celle au-dessus du musée. J’ai fini d’installer mes dessins et c’était chiant. Je n’aime pas mesurer pour que tout soit droit et au bon endroit, mais je n’avais pas le choix alors c’est chose faite. Comme ça m’a énervé et fatiguée mine de rien, je me suis allongée sur la moquette qui ne doit pas être très propre. Mais peu importe je veux juste me reposer quelques minutes. J’attends le bruit des jeux vidéo qui me dérangeait quand j’essayais de me concentrer mais qui m’apaise maintenant. Je me fais craquer le dos, je pose mon bras sur mes yeux, et je sombre entre la réflexion sur les choses qu’il me reste à faire et une sorte de sieste. Je laisse le temps passer comme ça a demi endormie, quand des gens montent les marches et se retrouve en face de moi s’en que je m’en rende compte. Je me lève ne sursaut pour finir ce que j’avais à faire pendant qu’eux redescendent, comprenant qu’ils m’avaient dérangé.

Mardi 27 août :

Je suis sur le canapé de l’atelier, je viens d’arriver alors que c’est presque la fin de journée et je lis un livre. Je suis assise mais je sens que je m’enfonce de plus en plus dans le canapé et que bien sûr, mes yeux se clignent de plus en plus, la sieste est imminente. Je ne résiste pas et m’endors comme ça pour ensuite me rabattre sur le côté pour être mieux installée. Ça n’aura pas duré longtemps, cela m’a suffi à reprendre plus concentrée ma lecture.

Dimanche 8 septembre :

Je suis assise à ma table qui maintenant est à côté du canapé. J’ai raccompagné Steeven à la gare routière et suis rentrée tranquillement à l’atelier. J’ai le cerveau complètement cuit par mon manque de sommeil. En même temps quand on enchaine soirée et visites, c’est compliqué. Je décide donc, après avoir regardé quelques vidéos, de mettre de la musique et de me coucher sur le canapé, au moins ça me permettra de me reposer avant d’aller se promener avec les filles Erasmus de EKA. Je m’affale sur le canapé et m’endors instantanément. L’après-midi passe, je me réveille une première fois à cause de mon téléphone : un message des filles, finalement on ne fait rien aujourd’hui et ça m’arrange. La musique c’est coupée, mon ordinateur n’a plus de batterie. Je pose mon téléphone à côté de moi au cas où et me rendort très très facilement. Cette sieste fut extrêmement longue mais j’en avait besoin. En revanche mon téléphone m’a réveillé plusieurs fois, ce n’était donc pas une bonne idée de le mettre près de moi. Malgré sa longueur, je reste toujours autant fatiguée, voir plus encore.


Siestes.
Alice Bertroye
il y a deux nuits que je me réveille entre quatre et cinq heures du matin. Je me tourne d'un côté à l'autre en essayant de m'endormir à nouveau, sans y réussir. Alors je me lève, car il y a des pensées qui m'empêchent de m'apaiser. La première nuit j'ai écrit "l'espace n'est jamais fragile" et "notre lien avec lui est faible". La dernière nuit c'étaient "Antifragility", placé proche de la flèche entre "l'espace" et "identità", et puis "melanconia radicata nella terra che tende all'aria", qui couvre "eau", qu'il y avait d'abord. Je suis assise sur mon lit et je regarde ma carte mentale affiché sur le mur devant moi, à côté de la fenêtre. Je suis en train de la déchiffrer, peu à peu.
The Jumpsuit Theme
Sara Enrico
On m'a dit que l'école sert aussi pour ça, pour
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et s'arrêter de trop réfléchir.


Hamaca colgando entre dos
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(Hammock Hanging
Between Two Skyscrapers),
1990-93,
Gabriel Orozco


ON DEVAIT FAIRE LA SIESTE, ON A FAIT L'AMOUR.
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le rien faire est masculin
Armchair by the Fireplace, 1997, Lucian Freud
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